Le kayamb à la Réunion est un instrument de musique utilisé dans les Mascareignes pour jouer le séga et le maloya.
C'est un instrument de percussion idiophone. On le décrit comme un hochet en forme de radeau :
c’est un idiophone par secouement.
C’est aussi un instrument qui, à lui seul, incarne l’âme de la musique réunionnaise : il résume toute l’histoire de l’île,
l’héritage des esclaves dans les plantations de cannes à sucre. Ce sont eux qui ont construit les premiers kayambs avec ce
qu’ils trouvaient dans les champs : du bois, des graines et des tiges de fleur de canne.
L’histoire du kayamb est intimement liée à celle du maloya. Il serait arrivé avec les premiers esclaves à La Réunion entre
1690 et 1724, date de l’institution officielle de l’esclavage à Bourbon par lettres patentes du roi.
Le maloya reste encore une énigme historique même si on mesure mieux aujourd'hui les contours de cette pratique culturelle
profondément ancrée dans la tradition populaire réunionnaise.