Le setâr est un instrument de musique iranien dont le nom signifie « trois cordes » en persan.
C'est un membre de la famille des luths à manche long. Son origine se trouve en Perse à l'époque de l'expansion de l'islam.
C'est un descendant direct du tambûr1, vieux d'environ 3 000 ans, et un parent direct du sitar indien.
Il en existe une variante en Azerbaïdjan, au Tadjikistan et en Inde, dans le Cachemire
Le setâr se compose d'une caisse de résonance arrondie composée de fines bandes de bois (de hêtre ou mûrier) lamellée-collée.
La table d'harmonie en hêtre est très fine et percée de toutes petites ouïes. Le manche, long et fin,
est en fruitier ou noyer et les quatre chevilles en buis.
L'instrument possède 25 à 27 frettes disposées de manière non régulière pour des yeux non avertis, permettant de jouer
des quarts de tons. Il y a deux siècles et demi, une quatrième corde a été ajoutée, accordée très souvent à l'octave supérieur
de la corde grave pour y donner plus d'ampleur. On l'accorde généralement ainsi : Do3 - Sol2 - Do3 - Do2.
Le registre du setâr est de deux octaves et demie. Malgré son très faible encombrement, il est assez sonore.
.